mardi 30 septembre 2008

In vino veritas ?

Ou comment savoir si son site est bien référencé

Amateur de vins, j'ai découvert il y a quelques années un vigneron du Bordelais qui faisait des vins blancs moelleux qui m'ont stupéfié. Je les ai trouvés non seulement extra-ordinaires par le goût, mais également extrêmement raisonnables en termes de prix. Pendant que j'y suis, ses vins rouges présentent également un rapport qualité prix exceptionnel à mon sens.

Ce vigneron a un site :
www.vignoblesbergey.com/

Ce site est-il bien référencé ?

A mon humble avis, en un mot comme en cent, non. Et je lui en ai fait part, car je trouve dommage que des gens qui ont un savoir-faire au-dessus de la moyenne ne rencontrent pas le succès qu'ils méritent.
Consciencieusement, que fait mon fournisseur de Bordeaux préféré ? il va voir si ce que je lui dis est vrai. Et comment s'y prend-il ? il tape son nom dans Google et, rassuré, voit qu'il est bien en première page. Et de me répondre, tout va bien, je suis très bien référencé, que puis-je espérer de mieux ?

Je vais essayer de lui répondre, et de répondre par la même occasion aux millions d'heureux possesseurs d'un site internet (près de 3 millions de sites web en France, plus de 100 millions dans le monde) qui au fond ne savent pas bien si leur site est correctement référencé ou non.

Google n'est pas un annuaire

A la différence d'un annuaire, où il s'agit de trouver les coordonnées d'une personne ou d'une entreprise déjà identifiée, Google est bien un moteur de recherche. Si je suis amateur de vins et que j'ai la chance de connaître les vins Michel Bergey, les pages jaunes me suffisent. Mais si je cherche juste un vrai bon vin comme je les aime, je vais taper toutes sortes d'expressions qui me mèneront partout sauf sur
www.vignoblesbergey.com.

que je tape : "bordeaux rouge", "bordeaux blanc", "bordeaux blanc moelleux", "producteur", "viticulteur", "vigneron", "propriétaire récoltant", "bon bordeaux", "qualité prix bordeaux", "vignobles bordeaux" - ou n'importe quelle combinaison de ces termes que risque de taper l'amateur en recherche d'un fournisseur, je ne risque pas de tomber sur www.vignoblesbergey.com. Dommage.

Autrement dit, être bien référencé, ce n'est pas être en première page sur une requête telle que son nom ou celui de son site. Cela s'appelle être indexé. Et cela ne va vous attirer que les visites de ceux que vous connaissez déjà. En gros, cela consiste juste à avoir un catalogue ou une brochure en ligne.

D'un point de vue pratique, si vous n'êtes pas une marque leader, vous êtes bien référencés si les gens qui cherchent vos produits ou vos services sans vous connaître vous trouvent.
Autre critère : des statistiques de consultation régulièrement en hausse, sur une variété croissante de requêtes (Cf. la théorie de la "longue traîne" et son application dans le référencement de site internet). Si vous n'avez pas d'outil statistique, mettez-en un en place, de préférence vous permettant de connaître la répartition des visites par origine géographique, par moteur de recherche et par mot-clé.

Que puis-je espérer de mieux ?

Les offres de référencement mirobolantes, oscillant entre l'absurde et l'escroquerie ne manquent pas. Ce que je peux dire à mon vigneron préféré, c'est que ce ne sera ni facile, ni immédiat ni gratuit.

En revanche, je peux également lui dire que sur Google, ce n'est pas le plus puissant qui est en première page sur les principaux mots-clés, mais le plus pertinent. Il est donc à égalité de chances avec les poids lourds de sa filière.

C'est la grosse différence avec la publicité : C'est gratuit (Google ne vous demande rien pour classer la pertinence des pages de votre site), et par conséquent, votre visibilité ne dépend pas de votre budget. Et enfin, les internautes qui visitent votre site cherchent les produits ou les services que vous proposez.

En synthèse :
+ Il peut être en première page sur des dizaines ou des centaines de mots-clé, et Google peut devenir son meilleur commercial.
- Son site souffre de handicaps majeurs :

1. il est hébergé sur des pages perso et donc considéré par les moteurs de recherche comme amateur
2. il est écrit avec une technologie ancienne (les "frames") ce qui fait que les moteurs ne "voient" que la première page
3. le contenu manque de texte sur et autour de son activité, et de liens (vers d'autres sites et d'autres sites vers le sien - vous en aviez 2 jusqu'à présent, avec cet article vous êtes passé à 3...)

Donc il y a du boulot !

NB: Attention votre nom de domaine expire le 26 octobre !



mardi 10 juin 2008

La longue traîne, théorie et applications en référencement de sites web

  • La théorie de la longue traîne

La théorie de la longue traîne énoncée par Chris Anderson en 2004 dans un célèbre article de Wired partait d'un constat : Alors que les libraires classiques font 90% de leur ventes sur 10% du catalogue, des sociétes telles qu'Amazon font plus de 50% de CA sur les 90% du catalogue délaissé par tous les autres. Et ce n'est pas un exemple isolé.


  • Longue traîne et référencement
En référencement naturel, chacun reconnaît l'importance des mots-clés. C'est par les mots-clés que vos prospects vont trouver (ou ne pas trouver) votre site. Combien de mots clés avez vous donnés à votre webmaster ? 10 ? 20 ? Et combien de mots clés différents font venir vos prospects sur votre site ?
D'après notre expérience, sur un petit site de B to B (quelques dizaines de pages, 4 000 visites par mois et environ 10 000 pages vues), 4 000 mots clés différents génèrent ce traffic. D'où l'importance majeure de l'exploitation des statistiques de votre site afin de déterminer quels sont les mots clés qui génèrent un traffic pertinent.
Nous avons là une belle illustration de la longue traîne, qui n'est pas une banale application de la loi de Pareto (dite des 20/80), car le ratio est plus proche des 1%/99% !

  • Référencement et contenu

La première conséquence de cet état de fait est que si vous n'avez pas un contenu riche, pertinent et correctement hiérarchisé, vous ne risquez pas d'atteindre la ou les premières pages de Google.

Deuxième conséquence, chaque page doit aborder un sujet circonscrit offrant des mots-clés différenciés. Bien entendu ces mots clés doivent refléter le contenu réel de chaque page (on ne trompe pas Google !).

Enfin, troisième conséquence, l'optimisation technique est certes nécessaire, mais n'est aujourd'hui plus suffisante si l'on veut un réel retour sur investissement en référencement naturel.

mercredi 9 janvier 2008

Referencement : combien ça coute ?

Le référencement naturel, dépense ou investissement ?

Il existe des formules de référencement à tous les prix : du "référencement gratuit" qui n'est que de l'indexation dans des annuaires, au mieux inutile et potentiellement nuisible, au référencement à plusieurs dizaines de milliers d'euros. On peut aisément en déduire qu'il ne s'agit pas du tout de la même chose, bien que le mot de "référencement" soit utilisé dans les deux cas.

Référencement et indexation


La confusion règne. Si l'on veut y voir clair, l'indexation de votre site dans les moteurs de recherche se fait sans aucune intervention, dès lors qu'un site déjà indexé par un moteur de recherche fait un lien vers votre site. Payer pour être indexé dans des centaines ou milliers d'annuaires dans l'espoir que ceci va vous permettre d'être mieux référencé dans les moteurs de recherche (Google, Yahoo, etc...) revient à souffler dans la voile pour faire avancer le bateau...
L'indexation, c'est donc le degré zéro du référencement web.

Le référencement commence dès lors qu'est mise en place une stratégie permettant de trouver autrement que par hasard l'information que vous offrez , c'est à dire en tapant un ou des mots-clés dans Google, par exemple.

Empiriquement, nous disons qu'il faut figurer dans les 3 premières pages de Google. Il y a deux méthodes pour y arriver.

Référencement naturel et référencement payant (liens sponsorisés)

Il existe une méthode infaillible pour être dans les premières pages de Google ! c'est de payer pour de la publicité au clic, pudiquement appelée "liens sponsorisés". Vous fixez vous-même vos mots-clés, votre budget, et le déploiement de ces annonces dans le temps et dans l'espace (sur telle zone, de telle heure à telle heure, etc...).
L'avantage est la rapidité - de l'ouverture du compte, du lancement de la campagne, des visites sur votre site et en principe des nouveaux contacts.
L'inconvénient est qu'en quelques mois, vous aurez dépensé l'équivalent d'un budget de référencement naturel, sauf que les dépenses de publicité au clic sont récurrentes. Par ailleurs, selon notre enquête, 20 à 25% des internautes évitent les liens sponsorisés, privilégiant la crédibilité induite par un bon positionnement en référencement naturel.

L'autre méthode paraît plus lente, plus aléatoire et moins facile à appréhender, mais il est clair qu'elle représente une sagesse de propriétaire : pourquoi dépenser des milliers d'euros chaque année en publicité, alors qu'il est courant d'amortir cette somme en une seule année ?

Pour donner un chiffre, on peut commencer à parler d'une action efficace en référencement naturel pour 2000 euros, pour un petit site aux ambitions raisonnables - mais cela peut aller jusqu'à 100 000 euros, pour des sites aux enjeux et aux problématiques plus importants. Dans tous les cas de figure, cela dépend du temps passé et de la difficulté à atteindre un objectif à partir des contraintes d'un site internet tel qu'il est.